Céréales, fruits et bétail tirent les prix des produits agricoles à la hausse

« En mars 2025, les prix à la production des produits agricoles sont quasi-stables sur un mois (+ 0,2 %). Sur un an, leur hausse se poursuit même si elle ralentit légèrement (+ 3,8 % en mars, après 4,3 % en février) », révèle Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note publiée le 30 avril 2025. L’organisme souligne également que les prix à la production « restent à des niveaux supérieurs à leur moyenne des cinq dernières années (+ 8,6 %) ».

Augmentation généralisée des prix à la production

Cette augmentation sur un an est notamment portée par les prix des céréales et des oléagineux. Ceux des céréales ont augmenté de 12,4 %. Dans le détail, le blé tendre voit ses prix croître de 17,1 % sur un an, en mars 2025 et le maïs de 16,7 %. À l’inverse, les prix à la production baissent de 2,3 % pour l’orge. Les prix des oléagineux demeurent également en hausse, tirés principalement par le colza : + 13,4 %, et le tournesol : + 35,8 %.

Pour les productions animales, les prix « restent orientés à la hausse sur un an » de 7,1 % en mars, après 6,4 % en février. Ces augmentations sont particulièrement visibles pour les gros bovins (+ 16,3 %), les ovins (+ 12,5 %) et les veaux (+ 9,6 %). En revanche, la baisse se poursuit et se creuse pour les porcins (-13,8 % en mars, après -7,3 % en février 2025). Le lait de vache atteint sa plus forte hausse depuis mars 2020 et les œufs connaissent aussi une augmentation importante, avec respectivement + 7,8 % et + 23,3 %.

Les prix à la production des fruits frais progressent de 4,4 % sur un an en mars, emmenés principalement par les noix et les fraises. En revanche, ceux des légumes frais poursuivent une légère baisse de 0,5 %, notamment en raison de la chute des prix des endives, des carottes, et des oignons de couleurs. Les prix à la production du vin sont quant à eux également orientés à la baisse : -1,3 %.

Prix à la consommation à la hausse

Selon Agreste, « les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées progressent de 0,7 % sur un an ». Cela s’explique notamment par la hausse des prix des légumes et fruits frais, alors que le prix des viandes est en léger recul, du fait de la baisse des prix des volailles.